Argentine 3

Nouvelle édition entièrement revue. Ce n'est pas une mise à jour de l'édition précédente c'est un texte 100 % nouveau.

  • Argentine 3

    Couv Argentine-page 1.jpg, juil. 2022

  • Titre : L'Argentine (guide de l'Argentine, 3ème édition)
  • Guide Argentine pour les routards comme pour les richards, pour tous ceux qui veulent savoir où ils vont.

  • Résumé : ce guide est un panorama très complet de l'Argentine. Buenos Aires, la Pampa, la Patagonie, les grandes villes et les Andes. Vous y trouverez votre bonheur quelque soit votre façon de voyager.
  • Nombre de pages : 500
  • Date de publication :  13 octobre 2022
  • Prix public :  25
  • Auteur :  Jac Forton
  • Format : 130 x 185 mm broché
  • ISBN-10: 2-907629-95-6
  • Code-barre : 978-2907629959

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Commentaires

1. Le vendredi 3 mars 2023, 12:06 par Jac Forton

LE PETIT TRAIN DU BOUT DU MONDE


Situation

     Il faut se rendre à Ushuaia en Terre de Feu, tout au sud de l’Argentine ! Le train partant de la gare Estación del fin del mundo à 8 km de la ville, il faut prendre une navette (près de l’office du tourisme) ou un taxi pour y arriver.

Histoire

Du train des prisonniers...
     Il faut remonter à 1882. Le vaisseau Cabo de Hornos sous les ordres de Luis Piedrabuena arrive dans la région dans le cadre de l'Expédition australe argentine dans le but d'explorer le sud encore inconnu et d'y  consolider la souveraineté argentine, la zone étant aussi explorée par les Chiliens dans le même but. C'est au responsable scientifique de l'expédition, le lieutenant de la marine italienne Santiago Bove, que l'on attribue l'idée d'installer une prison sur les rives du Canal Beagle. Le président Julio Roca invoquant « les bons résultats obtenus par la France en Nouvelle Calédonie et l'Angleterre en Australie », demande à son Congrès de voter une loi établissant « une colonie pénale dans le sud de la République », loi vite votée évidemment. Les premiers prisonniers arrivent en 1884 et vivent dans des baraquements de bois et de tôles. Il s'agit en grande majorité de récidivistes ou de criminels condamnés à de lourdes peines. Les autorités les choisissent en fonction de leurs talents manuels car ils doivent « être utiles » et construire une préfecture, un phare et défricher la région. Le président crée la Province de la Terre de Feu et ordonne la construction de ce qui deviendra sa capitale : Ushuaia.
     Mais c'est à partir de 1900 que la prison commence vraiment à fonctionner en tant que telle. Le directeur Catello Muratgia fait construire en plus solide les bâtiments de la prison, les édifices officiels et les premières maisons de la future ville. Pour cela, les prisonniers doivent aller couper les arbres dans la forêt proche. Au fur et à mesure des constructions (Ushuaia commence à attirer des immigrants et à s'agrandir), la forêt se fait plus lointaine. Il faut établir un moyen de transporter les troncs vers les chantiers. Ce sera le XILOCARRIL, une voie de rails en bois de 50 cm d'écartement sur lesquels les wagons-plateformes sont tirés par des boeufs. Mais l'exploitation du bois se développe, il est utilisé pour les constructions, pour les cuisines et le chauffage de la colonie pendant toute l'année. Vu le froid, la consommation est grande. Les conditions de vie sont rigoureuses et la discipline de fer. Devant le bâtiment de la Marine de guerre, une statue montre un prisonnier en train d'être fouillé par un garde, pour vérifier s'il ne cachait pas une bûche dans sa poche arrière sans doute...
     Bientôt, "la ligne" ne suffit plus. Le directeur réclame et obtient d'installer une voie dite "Decauville" de 60 cm avec des rails en métal, une voie définitive qui pénètre profondément dans la forêt, jusqu'au site de l'actuel Parque Tierra del Fuego. Tout ce travail permet l'établissement d'ateliers divers de scierie, charpenterie, menuiserie, boulangerie, travail du métal pour que les prisonniers apprennent un métier en vue de leur réinsertion dans la société. On dit que les premiers habitants appelèrent la première locomotive « La coquette ». 
     En 1947, le gouvernement décide de fermer la prison et les locaux sont occupés par la Marine de guerre argentine. En 1949, un violent tremblement de terre secoue la Terre de Feu. Les gares et les voies sont détruites.
Malgré les efforts de reconstruction, le « train des prisonniers » est définitivement abandonné en 1952.

... au petit train austral fuégien, le Train du bout du monde
     Quarante ans plus tard, dans le cadre de la promotion touristique internationale de Ushuaia, l'entreprise Tranex décide que la réouverture de la ligne du petit train serait un grand atout pour la ville. Le projet devient bien plus qu'une simple proposition commerciale : il enthousiasme tout le monde car il s'agit de recréer une légende. En effet, il ne faut pas simplement réparer, il faut TOUT refaire dans un pays qui a complètement perdu sa tradition ferroviaire sous la pression des lobbies du tout privé des années 80-90.
     Il faut d'abord trouver des rails. On les débusque dans des entrepôts de Buenos Aires : 500 tonnes de rails d'un autre chemin de fer ayant desservi des mines de charbon ailleurs en Patagonie. Ils sont transportés à Ushuaia par bateau. Mais pour les poser, il faut des dormants. Après bien des recherches, on les trouve dans la province du Chaco, dans le grand nord argentin et transportés au grand sud patagon. L'idée étant de suivre la voie historique, les chercheurs s'adressent au musée de la fin du monde qui retrouve de vieilles cartes du trajet et les plans des anciennes gares. On reconstruit tout selon ces documents.
     Pour reconstituer le parc de locomotives et de wagons, il est décidé de les construire sur place selon les modèles anciens, avec quelques petits changements : l'écartement sera de 50 cm et les locos utiliseront du diesel, les machines à vapeur fonctionnant au charbon produisant des étincelles trop dangereuses pour les forêts et nettement moins écologiques. Trois modèles sont choisis : le premier de type Garrat entièrement construit dans les ateliers de Ushuaia, le second construit en Angleterre de type Lynton & Barnstaple qui avait longtemps circulé dans le sud de ce pays vers 1890, et le dernier, un Diesel Orenstein & Koppel allemand modèle 1938 de 13 tonnes et 72 chevaux, qui avait donné 50 ans de bons et loyaux services dans la région andine de Mendoza, la machine idéale pour le terrain fuégien. C'est elle qui inaugure le circuit le 11 octobre 1994...
     Et maintenant, c'est le tour des voitures de passagers. Elles combineront l'aspect antique  ‒ caoba poli et bronzes ‒  avec la nécessité touristique, donc des sièges et une disposition d'époque mais de larges fenêtres et un bon chauffage. Le tout n'est pas vraiment terrible en apparence mais la valeur de reconstitution historique est indéniable.
     En 2024, le train célèbre ses 30 ans de service !
     Une fois parti, le train traverse le Puente Quemado (2) (Pont Brûlé) qui passe sur le Ravin du Taureau. Juste à côté, on peut observer les restes du vieux pont de bois. La voie traverse le río Pipo et grimpe vers sa première escale, la Estación Cascada La Macarena (3) où les passagers peuvent admirer une belle chute d'eau et le panorama sur toute la vallée. Le train emmenant les prisonniers s’arrêtait ici pour remplir la réserve d’eau de la locomotive (surnommée La Coqueta). Une petite marche et l'on tombe sur la reconstitution d'un campement yamaná, la nation indigène exterminée par l'arrivée du « progrès ».
     Après avoir passé la limite du Parc National (4), le train longe le río Pipo en contournant une turbal (une tourbière) (5) et s'arrête pour observer les restes de la vieille scierie Lombardich où travaillaient les prisonniers. On peut observer les « tocones », les souches des arbres coupés par les prisonniers, d’où le nom de « cimetière des arbres » donné à cet endroit.
     Dernière étape, le train longe la  tourbière, pour atteindre sa destination la Estación Andén (quai) Parque Nacional (6). Soit vous prenez immédiatement le train retour (le billet est un aller-retour), soit vous entrez dans le parc et vous devrez racheter un biller retour ou trouver un transport alternatif (navette ou taxi). Le petit train fuégien est un tel succès qu'il est envisagé de prolonger la ligne jusqu'au centre de Ushuaia. La légende continue...

Côté Pratique

‒  Il y a 3 sorties par jour, dépendant du temps.
‒  Le train est accessible aux personnes à mobilité réduite. Les WC des première et dernière stations également. Avec les documents requis (certificat de handicap, carte d’identité), ces personnes bénéficieront d’un tarif préférentiel (-50 %) et d’un embarquement prioritaire.
‒  Trois types de billets : 
Classe Turista : commentaire touristique disponible dans plusieurs langues dont le Français.
Classe Premium : la sortie du matin comprend un petit déjeuner ; celle de midi et de l’après-midi, un repas, options végétarienne et véganes. Les voitures sont chauffées, les sièges plus confortables.
Classe VIP : huit places d’exception, plusieurs choix de plats. Embarquement prioritaire, visite guidée des ateliers, passagers choyés.
‒  Horaire d’hiver (du 1er mai au 31 août) : sorties à 10 h, 12 h 30, 15 h.
    Horaire d’été (du 1er septembre au 30 avril) : 9 h30, 12 h et 15 h. Réservation recommandée.

Attention : l’entrée du parc n’est pas comprise dans le billet !

Contacts
Téléphone : Whatsapp  +549 (2901) 301-141.
info@trendelfindelmundo.com.ar.

LE TRAIN DES NUAGES


Situation

     Ce voyage se fait à partir de Salta, dans le Nord-Ouest Argentin (NOA).

Histoire

     Le trajet actuel est une petite partie de la route originelle des Chemins de Fer Général Belgrano, une ligne  prévue pour relier Salta au col de Socompa (frontière avec le Chili) à travers la Cordillère des Andes, qui se prolongeait ensuite vers les ports chiliens du Pacifique offrant ainsi des débouchés vers l’Asie.
     Les premières études de faisabilité datent de 1899 mais après l’examen de divers projets sous différents présidents, la construction ne démarre qu’en 1921 sous la présidence de Hipólito Yrigoyen et sous la direction d’un ingénieur états-unien, Richard Fontaine Maury.Le trajetl ne fut terminé qu’en 1948.
     C’est une des plus belles réalisations techniques du 20e siècle : 29 ponts, 21 tunnels, 13 viaducs, plusieurs zig-zags…
     Ce n’est qu’en 1971 que nait l’idée d’un train touristique sur la ligne, inauguré en 1972. Privatisée en 1990 par le président Carlos Menem,  la ligne est gérée par des intérêts privés puis fermée. Le gouvernement de la province de Salta reprend la main et depuis 2008, la ligne est gérée par l’entreprise Ecotren.
     On dit que le petit train a pris son nom lors du voyage inaugural durant les années soixante, car la vapeur expulsée par la locomotive restait figée dans l’air glacial de la haute montagne. Une autre version signale que le train circule souvent au-dessus des nuages…

Circuit

     Le programme offre deux services : 
‒  en bus depuis Salta jusqu’à San Antonio de los Cobres, puis en train jusqu’au viaduc La Polvorilla, 
‒  ou le seul circuit en train. 
     Dans le premier cas, le bus part de Salta, dans le second cas, les visiteurs doivent se rendre à San Antonio de los Cobres par leurs propres moyens.

Si vous partez de Salta
     Le bus part de la gare de Salta.  Premier arrêt à Campo Quijano où l’on peut observer une vieille loco à vapeur, une des premières à desservir la ligne, ainsi que la tombe de l’ingénieur Maury.  Arrêts suivants: le Viaduc El Toro, un des plus long de la ligne, puis Yacoraite pour admirer les belles couleurs et les impressionnantes formations géologiques. Autre arrêt : El Alfacito où l’on prend le petit déjeuner. Le bus passe par la Quebrada de las Cuevas (Le Ravin des grottes) pour aboutir à San Antonio de los Cobres. 
     C’est ici que l’on monte dans le train bleu comme le ciel… Les six grandes rames équipées et modernes du nouveau train (audio, guides, langues, bar et restaurant) montent courageusement à l’assaut de la montagne dans des  paysages désertiques et majestueux. C’est  un des trains les plus hauts du monde : le départ à Salta est à 1 187 m d’altitude, Tacuara à 3 036 m, San Antonio de los Cobres où l’on monte dans le train à 3 774 m et la dernière station, Viaducto La Polvorilla, à 4 220 m, 224 m de long en grande boucle à 64 m de hauteur (Le sommet du Mont Blanc n’est que 600 m plus haut) !
     La visite au sommet dure une demi-heure et l’on reprend le train pour le voyage retour. À San Antonio de los Cobres, deux heures de libre pour trouver un petit resto de votre choix pour déjeuner et visiter le marché artisanal. Le bus s’arrêtera encore à Santa Rosa de Tastil pour la visite du musée et/ou l’achat d’artisanat et de souvenirs. Nous sommes dans la zone du Qhapaq ñan, le Grand Chemin des Incas. En route vers Salta, petite collation dans le bus. Retour à Salta, les yeux pleins d’étoiles et emplis de paysages fabuleux……

Côté Pratique

‒  RV à la gare de Salta vers 6 h du matin, départ du bus à 7 h, retour à Salta vers 20 h 30.
‒  Au printemps et en été, se munir de lunettes soleil, protection solaire, veste coupe-vent, bouteille(s) d’eau, . En automne, vêtements plus abrités.
‒  Pour éviter le mal de l’altitude, la veille, pas de boissons alcoolisées, manger léger et bien dormir…
Infusion de coca gratuite à bord pour éviter les maux de tête 
‒  Compter entre 120 et 180 euros la journée

Contacts

Tren a las Nubes : Ameghino 660, à l’angle de la Calle Balcarce, Salta.  (54) (9387) 422-8021.  
ventas@trenalasnubes.com.ar..
Une agence de voyages pour concrétiser la visite : https://www.daytours4u.com/fr/travel-guide/daytours4u/tren-de-las-nubes-tout-ce-que-vous-devez-savoir/


LE VIEIL EXPRESS PATAGON (LA TROCHITA)


Situation

     Il s’agit d’un tronçon de voie étroite situé entre les villes de El Maitén et Esquel, Province de Chubut, Patagonie Andine.

Histoire

     En 1922, le gouvernement argentin décide de construire une voie ferrée entre les villes de Ingeniero Jacobacci et Esquel via Ñorquinco et El Maitén de manière à intégrer cette partie de la Patagonie au reste du pays et à la côte Atlantique. Travail titanesque réalisé à la pelle et pioche et un peu d’explosifs. La voie ferrée arrive à El Maitén en 1941 puis à Esquel en 1945. L’écartement sera de 75 cm à un mètre, d’où son nom de "trochita", le petit écartement. La distance est de 402 km et comporte 626 courbes !
     À partir de 1950, en plus de fret, le convoi commence à transporter des passagers et devient un lien indispensable pour les villes et villages de la région. L’amélioration des routes et chemins affectèrent négativement le transport de fret mais impulsa fortement celui des voyageurs puis du tourisme. En 1993, le gouvernement ferme la ligne mais les gouvernements provinciaux de Río Negro et de Chubut choisissent de maintenir le tronçon El Maitén-Esquel en fonction, devenu depuis une grande attraction touristique. Train déjà plus que centenaire, donc ! 

Circuit

    Le train serpente sur des terrains pauvres en arbres mais riches en moutons, l’un expliquant peut-être l’autre... Avec un peu de chance, on peut apercevoir des troupeaux de guanacos ou des autruches ñandu. Le convoi roule tranquillement entre des collines magnifiquement colorées… 
     Les difficultés économiques ont obligé la compagnie à restreindre quelque peu les sections en fonction. Les arrêts à Lepa, Leleque et La Cancha ont été temporairement suspendus.


Aujourd’hui, les  options possibles de voyages sont :
‒  De El Maitén à Desvio Thomae et retour.
‒  De Esquel à Nahuel Pan et retour (18 km). Le train longe le pied du Cerro Nahuel Pan, traverse la route mythique N 40, et entre sur le territoire d’une communauté mapuche tehuelche. À Nahuel Pan, 45 mins d’arrêt
avant le voyage retour, temps mis à profit par les passagers pour visiter le Musée des Cultures Originaires et le marché artisanal. En été, il y a une dizaine de sorties par semaine. L’arrivée sur Esquel mène le train à plus de
700 m d’altitude d’où l’on domine toute la ville. À ne pas rater...
     Compter environ 35 euros AR, buvette à bord, commentaires et explications par un guide de l’entreprise.

     Le Museo Ferroviario et les  ateliers ferroviaires se trouvent à El Maitén où les techniciens créent littéralement de nouvelles pièces puisqu’il n’y a plus de pièces de rechange d’origine. Ils déclarent fièrement « ici, on répare l’irréparable ». De fait, les machines sont de véritables antiquités (la plus vieille date de 1890 !) pour lesquelles ces artisans (artistes ?) accomplissent des miracles. Les visites se font une heure avant le départ du train.
D’autres ateliers fonctionnent aussi à Esquel.

Le matériel roulant
     Les locomotives à vapeur sont des marques Baldwin (états-unienne) et Henschel (allemande) fonctionnant originellement au charbon qui a été remplacé par du fioul. Il y en avait une vingtaine sur la ligne complète mais les difficultés de maintenance ont  réduit le  nombre à une demi-douzaine.
     Les wagons sont d’origine belge et datent de 1922 ! Une salamandre à bois permettait de chauffer l’espace en hiver. Il existait une « classe touriste » aux sièges en bois, et une « première classe » aux sièges recouverts de cuir.

Contacts

Gare de El Maitén : angle des rues Rivadavia et French ‒ Lun à ven 8 h à 14 h ‒  +54 (2945) 495-626 ‒ ferroelmaiten@gmail.com ‒ Jours de voyages et horaires flexibles, à consulter sur https://latrochita.org.ar/el-maiten.
Gare de Esquel : Rues Roggero et Brun ‒ Lun à ven de 8 h à 14 h ‒  +54 (2945) 451-403 ‒ latrochitaesquel@hotmail.com ‒ Jours et horaires à consulter sur https://latrochita.org.ar/esquel.

Pour plus de renseignements :
Site web : www.latrochita.org.ar.
Autre site intéressant : https://www.turismoruta40.com.ar/la-trochita.html#mapa.

Trochita 4.JPG, mar. 2023

 

 


 

 

 

 

 

 

LE TRAIN DES CHUTES D’IGUAZU

Situation

     Le train des chutes permet de faire le tour et d’accéder aux immenses et magnifiques chutes du fleuve Iguazu situé à la frontière nord de l’Argentine dans la Province de Misione (frontière avec le sud-ouest du Brésil et le sud du Paraguay). On est ici au cœur du Parc national. Iguazu à environ 1.270 km au nord de Buenos Aires.
     Les chutes se situent à 18 km de la ville de Puerto Iguazu, sur la Route Provinciale RP 101. On y arrive en avion, en voiture, en bus, en taxi, en moto ou à vélo. Les parkings sont payants : voiture 5 €, moto-vélo 2,50 €.
L’entreprise de transport Rio Uruguay de Puerto Iguazu propose un départ toutes les 15 minutes depuis le Hito de las Tres Fronteras (la Borne des Trois Frontières) dans la ville de Puerto Iguazu en passant par la Gare routière.

 

Le Tren de la Selva (Le train de la forêt)

 

     Le train (écologique) de la forêt emmène ses 200 passagers sur un circuit de 3,7 km à une vitesse de 18 km/h ! Partant de la Estación Central proche du Centre des visiteurs, il fait escale à la Estación Cataratas puis continue jusqu’à la Estación finale Garganta del Diablo en 30 minutes. Le tarif du parc inclut le circuit du tren. Le train est accessible aux fauteuils roulants. Le train donne accès aux trois principaux sentiers de marche : les Paseos Superior, Paseo Inferior et la Gorge du Diable.  Pour préserver le milieu ambiant, les locos sont électriques ou à combustible GNL. Fréquence : un ou deux trains par heure. Le dernier départ est à 16 h.

Tarif 
Entrée générale : 4.700 pesos de 2023 soit environ 15 euros.
De 6 à 16 ans : 1.700 pesos soit environ 5 euros.
Les personnes en chaise roulante : gratuit en présentant un certificat de handicap (si possible en Espagnol). La personne accompagnante ne paie pas non plus.
On peut acheter ses billets en contactant le lien   https://ventaweb.apn.gob.ar/reserva/parques.
 
Les Chutes d'Iguazú 

     Déclarées Patrimoine de l’Humanité par l’Unesco en 1984, une des Sept Nouvelles Merveilles du monde en 2011 et qualifiée de Valeur Universelle Exceptionnelle par l’Unesco en 2013, elles sont sans aucun doute parmi
les plus belles du monde !  L’ensemble compte 275 chutes dont la plus haute tombe de 82 m…
     L’ensemble des chutes s’étale sur 2,7 km et débite 1.800 m3/sec.
Le centre d’accueil : le centre des visiteurs s’appelle Yvy Reta, soit « Pays des arbres » en guarani. On y trouve cafés, restaurant, centre explicatif, plan du parc, WC, parking voitures, un distributeur de billets.  Étant donnée la dimension du parc, il est recommandé de répartir les visites sur deux jours. Votre deuxième jour ne coûtera que 50 % du prix d’entrée. Les tarifs différenciés se calculent en fonction de votre origine. Les locaux ne paient rien, les Argentins une somme raisonnable, les autres paient 25 € pour toute la journée. Cela comprend la visite au centre d’accueil des visiteurs, le petit train de la forêt autant de fois que voulu, l’accès à tous les sentiers et circuits et la traversée en bateau jusqu’à l’île San Martín.
  Personnes à mobilité réduite : le parc est gratuit pour elles ainsi que pour une personne accompagnante ! Le parc a été pensé pour que les personnes en chaise roulante ou à capacité physique réduite puissent circuler comme tout le monde. Les sentiers, les passerelles et les balcons ont été construits en fonction de leurs besoins. Presque tous les endroits de ce vaste parc sont accessibles à ces personnes. Des chaises spéciales sont à leur disposition aux endroits-clés. Le train et les toilettes sont tous accessibles aux fauteuils roulants. Une partie du circuit inférieur n’est pas praticable car plusieurs volées d’escaliers. Le circuit supérieur et la passerelle vers la
Gorge du Diable sont complètement accessibles.
Comment s’habiller ?  Le parc recommande des vêtements légers de couleur claire, de bonnes chaussures et peut-être une petite parka pour se protéger des brumes humides lorsque l’on approche des chutes.
Où manger ?   Le parc est bien équipé pour vous nourrir. En plus du restaurant La Selva (la Forêt) en face du Centre des visiteurs, neuf locaux vendant snacks, boissons, glaces, cafés, etc. sont répartis dans le parc. On peut aussi apporter son pique-nique et ses boissons.
Où se loger ?  Il existe bien un hôtel dans le parc mais c’est un cinq étoiles, pas exactement à la portée de tout le monde. En général, les gens se logent à Puerto Iguazu qui n’est qu’à 18 km du parc et viennent en bus ou en
taxi s’ils n’ont pas de véhicule propre.

Les sentiers 
Plusieurs panneaux en couleurs montrent les chemins à suivre. Presque tous sont accessibles aux fauteuils roulants.
Le Sendero Verde (le Sentier Vert) : ce sentier de 650 m relie la gare centrale à la gare Cataratas ; compter une promenade de 30 minutes. 
Le Circuito Inferior : un sentier de 1,7 km qui traverse la forêt. Compter 1 h 30 de marche. Il part près du Viejo Hotel Cataratas. C’est le sentier à suivre si l’on veut passer sur l’île San Martín.
Le Circuito Superior : départs à 100 m de la gare Cataratas. Environ 1,8 km de sentiers, balcons, miradors et passerelles qui vous emmènent au ras des chutes ! Compter une heure de marche.
La Isla San Martín : par une déviation du sentier inférieur, on aboutit à une plage où attend le petit bateau qui fait traverser le rio jusqu’à l’île. Pour atteindre le sentier sur le plateau au sommet de l’île, il faut d’abord escalader
les escaliers. Le sentier mène au balcon situé juste en face de la Cascada San Martín. Compter 2h sur place, de 10h30 à 15h30. Si le rio est trop énervé, pas de bateau !
La Garganta del Diablo (la Gorge du Diable) : toute une aventure ! On peut y arriver à pied, une bonne ballade dans la forêt, ou en train. De la gare, une passerelle longue de 1 km juste au-dessus des eaux bouillonnantes
mène l’explorateur intrépide que vous êtes devenu(e) des fameuses Gorges du Diable, les chutes les plus impressionnantes du parc, une hauteur de 82 m (comme un édifice de 30 étages !  On peut aussi s’y rendre à pied :
compter 2 heures de marche depuis le Centre d’accueil. À la gare, WC et snack.
Le Sendero Macuco : 3,5 km (aller simple) de sentier au plus près de la forêt, avec panneaux explicatifs. Ouvert de 8 h à 15 h à partir de la gare centrale. Vous entrez dans le territoire des petits singes Cai qui vivent souvent
par groupes d’au moins 20 individus. Ne surtout rien leur donner à manger ! Au bout du sentier, la chute Arrachea. Compter 3 h AR.

Contacts

info@iguazuargentina.com. 
Site sur https://iguazuargentina.com/es/

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